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Je dois me faire opérer le genou!

Il arrive qu’avec l’âge, l’arthrose se développe et cause des difficultés au quotidien. Que ce soit à la marche, pour monter et descendre les escaliers ou même s’accroupir pour prendre un objet au sol. Le médecin peut vous proposer différentes solutions pour apaiser la douleur. Par contre, il arrive que la dernière solution possible soit l’opération. Nous verrons dans ce guide qu’est-ce qui ce passe avant, durant et après l’opération.

Avant

Lorsque vous êtes atteints d’arthrose importante aux genoux, vous ressentez plusieurs symptômes : La douleur et la difficulté à faire vos activités quotidiennes. Au niveau des os, l’arthrose cause des dommages irréversibles. Elle dégrade le cartilage, qui est la couche entre deux os, puis l’arthrose touche les os de l’articulation. Dans ce cas précis, l’arthrose peut toucher le fémur, le tibia et parfois la rotule.
Lorsque l’arthrose est très importante et vous empêche de fonctionner, le médecin orthopédiste peut vous recommander une opération pour remplacer les parties les plus atteintes. C’est ce qu’on appelle une prothèse totale du genou (PTG).
Vous aurez une rencontre avant l’opération avec un physiothérapeute ou un thérapeute en réadaptation physique afin de vous enseigner les exercices qui devront être débutés dès le lendemain de la chirurgie. Aussi, des techniques de transferts au lit et sur chaise vous seront démontrées, ainsi que comment monter et descendre les escaliers. Les contre-indications à respecter post-chirurgie seront aussi abordés.

L’opération

L’opération vise à remplacer les parties lésées des os mentionnés ci-dessus (le fémur, le tibia et la rotule). La rotule ne va pas être systématiquement opérée. Tout dépendra de son état lors de l’opération. Si très endommagée, elle subira le même traitement que les autres os de l’articulation, soit une résection de la partie endommagée et un remplacement de celle-ci par une pièce de titanium lisse et moulée, matériaux hypoallergène pour la majorité de la population.
Les prothèses
Il existe plusieurs types de prothèses. Le choix sera fait par votre médecin et dépendra de vos activités au quotidien. Tout dépendant du niveau d’usure de l’articulation et de l’emplacement de celle-ci. Parfois, il n’y a qu’une partie de l’articulation du genou qui est endommagée, donc, l’installation d’une prothèse ‘’totale’’ du genou n’est pas nécessaire. Une prothèse totale comprend 3 parties: une fémorale, une tibiale et une rotulienne. S’il n’y a qu’un côté endommagée, le chirurgien peut opter pour une prothèse unicompartimentale.
En général, les prothèses sont bonnes entre 10 et 20 ans. Leur durée de vie dépend de l’utilisation que vous en faites et si vous respectez les restrictions suite à l’opération. Nous en parlerons un peu plus loin.

Le lendemain de l’opération et les jours suivants

Dès le lendemain de l’opération, le premier lever est exécuté, ainsi que le programme d’exercices pour mobiliser le genou. Tout de suite, la mise en charge, c’est-à-dire le poids du corps sur la jambe, est permise selon tolérance dans la majorité des cas. Vous allez pouvoir marcher à l’aide d’une marchette pour commencer, mais l’aide technique va évoluer en même temps que votre condition. Les chirurgies de PTG sont reconnues comme étant douloureuses et la plupart du temps, une enflure inflammatoire considérable de la jambe est à prévoir.
L’objectif, pour retourner à la maison, est d’obtenir un minimum de 90° de flexion du genou et de pouvoir faire tous les transferts, la marche et les escaliers de façon autonome (sans supervision d’une autre personne). Normalement, la flexion à 90° est obtenue dans les quatre jours suivant la chirurgie. Par contre, dans certains cas, une raideur articulaire prend progressivement place, surtout chez les gens qui ne font pas leur exercices et ne participent pas à la physiothérapie adéquatement. Il est donc d’une importance capitale que vous travaillez très fort en réadaptation pour que votre genou redevienne fonctionnel.
Par la suite, vous devez continuer la physiothérapie pour être capable de retrouver une vie la plus normale possible. Ce que je veux dire : marcher sans aide technique, pouvoir monter et descendre les escaliers comme bon vous semble et retrouver vos activités autres.
Lorsque la cicatrice sera bien guérie, il est fortement recommandé de la masser pour empêcher qu’elle soit adhérente. Lorsqu’une cicatrice est adhérente avec les structures sous jacentes, comme la rotule ou le tibia, il arrive que ce soit plus difficile de faire le mouvement de flexion, car cela tire.

Contre-indications!

Dans les jours qui suivent l’opération, il ne faut pas mettre d’oreiller sous le genou, ne pas garder le genou trop longtemps fléchis puis éviter l’installation de raideur au genou.
Certaines activités sont déconseillées suite à la chirurgie. Les sports qui créent des chocs au niveau du genou tel que la course et les sauts peuvent endommagés la prothèse et réduire sa durée de vie. Pour certaines d’entre-elles, il est recommandé de ne pas se mettre à genoux pour la même raison.

En résumé

En résumé, on recommande de faire l’opération lorsque l’arthrose est très importante au niveau du genou. L’opération vise à changer les extrémités des os qui sont touchés. Après la chirurgie, il est important de bouger le genou et d’atteindre un niveau fonctionnel le plus rapidement possible pour rentrer à la maison. Plusieurs exercices vont vous être donnés pour aider à gagner la mobilité, la force et la souplesse de votre jambe pour que vous puissiez retrouver le plus possible votre vie d’avant.

Sabrina Paquet TRP
Clinique Physiomédic